Comment on les tond.

Ils marchent dans les rues tous les passants masqués 
C’est à bonne distance qu’ils vont se saluer.
Sans toujours reconnaître qui leur fera un signe
Tous attachés à suivre la maudite consigne.

De quoi vont-ils se plaindre ils peuvent prendre l’air
En dehors de leurs boites, les confinés de guerre,
Aller faire des pas jusqu’à l’épicerie,
Aller courir un peu avec parcimonie.

Tout un peuple zombie qui vit au ralenti
En voyant sous ses yeux sombrer l’économie.
À l’angoisse d’avoir le coronavirus
S’ajoute maintenant celle d’être à la rue.

Le monde qu’on a connu est sens dessus-dessous
On ne le comprend plus sous ces monceaux de sous.
Quand hier il fonctionnait, on manquait de millions
Aujourd’hui à l’arrêt, il a des picaillons.

Qui croire à présent ? Que de discours trompeurs !
Il faudra bientôt rechercher les erreurs.
Pour ne recommencer, et ne plus avoir peur
Pour ne vivre à nouveau de ces temps de malheur.

Tous les passants masqués se montrent fort dociles
À part les quelques uns qui sont des imbéciles.
N’allez pourtant pas croire que ce sont des moutons
Ils vous demanderont comment donc on les tond.