Car il nest point de joies posthumes.
Publié le 03 août 2025
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Absent, présent, autre aventure
Regrets ne sont dans ma nature
Je ne joue pas du temps passé
Ni ne lit ses feuilles froissées.
Je ne vis pas le temps du rêve
Car le temps n’offre point de trêve
Peau contre peau je veux vibrer
De ton odeur bien m’enivrer.
Sans doute alors rassasié
J’irai de par les rues chanter
Fredonner le bonheur que j’ai
D’avoir ému tes yeux de jais.
Automne, hiver, printemps, été
Chaque saison j’ai savourée
Tant qu’avec toi j’ai butiné
La fleur de vie que tu offrais.
Qui sait plus tard en ma vieillesse
Si ma plume alors paresse
J’aurai mémoire de nos gestes
Quand corps et cœurs étaient si lestes.
Je n’éprouverai d’amertume
Puisque j’aurai eu belle écume
Dans cette vie qui tant s’embrume
Et où n’existent joies posthumes.
PRÉSENCE
S'il faut vous consoler par de tendres murmures,
Je viendrai les souffler au creux de votre oreille.
De vos regrets amers, je vaincrai les armures
Vous offrant une prose à nulle autre pareille.
J'inventerai des mots pour réveiller les vôtres.
J'apporterai de l'encre d'or à votre plume.
Vos rimes alanguies redeviendront les nôtres,
Écartant, d'un poème, enfin, votre amertume.
Qu'importe vos amants, vos aimés, vos amours ?
Qu'importe le vœu pieux et le faux sentiment ?
À vos pieds, le plus grand de tous les troubadours
N'est plus qu'un enfant nu qui sourit gentiment.
L'espoir est une fleur qu'arrose la passion.
Je serai, pour vous plaire, un paisible jardin,
Où de jolis sonnets viendront en procession
Vous chanter les plaisirs qu'a seul le baladin.
Alors le feu nouveau qui anime les âmes
Viendra ressusciter votre talent extrême.
Vous serez la plus grande et belle de ces dames
Qui ont, entre leurs mains, la magie du poème.
Guy DELVIG
27/11/2020
Absence,
J'avais fait le plein de tendresse,
D'amour, d'espoir et de baisers,
Le jour naissant, avec sagesse,
Je venais vous les raconter.
Ma mémoire si florissante,
Dictait ses mots sur le papier,
Et ma plume obéissante,
Venait dès lors vous les confier.
J'ai joué de mes sentiments,
Était-ce faux, était-ce vrai
Quand je parlais de mes amants,
De mes amours de mes aimés ?
Je me suis nourrie de mes rêves,
L'espoir fait vivre et j'ai vécu,
À présent s'installe une trêve,
Mes rimes sont moins assidues.
Les ors d'automne trépassés
Laisseront place à la froidure,
Mais rien ne viendra effacer
Un poème et son doux murmure.
© Danièle Labranche — avec Daniele Labranche.
Regrets ne sont dans ma nature
Je ne joue pas du temps passé
Ni ne lit ses feuilles froissées.
Je ne vis pas le temps du rêve
Car le temps n’offre point de trêve
Peau contre peau je veux vibrer
De ton odeur bien m’enivrer.
Sans doute alors rassasié
J’irai de par les rues chanter
Fredonner le bonheur que j’ai
D’avoir ému tes yeux de jais.
Automne, hiver, printemps, été
Chaque saison j’ai savourée
Tant qu’avec toi j’ai butiné
La fleur de vie que tu offrais.
Qui sait plus tard en ma vieillesse
Si ma plume alors paresse
J’aurai mémoire de nos gestes
Quand corps et cœurs étaient si lestes.
Je n’éprouverai d’amertume
Puisque j’aurai eu belle écume
Dans cette vie qui tant s’embrume
Et où n’existent joies posthumes.
PRÉSENCE
S'il faut vous consoler par de tendres murmures,
Je viendrai les souffler au creux de votre oreille.
De vos regrets amers, je vaincrai les armures
Vous offrant une prose à nulle autre pareille.
J'inventerai des mots pour réveiller les vôtres.
J'apporterai de l'encre d'or à votre plume.
Vos rimes alanguies redeviendront les nôtres,
Écartant, d'un poème, enfin, votre amertume.
Qu'importe vos amants, vos aimés, vos amours ?
Qu'importe le vœu pieux et le faux sentiment ?
À vos pieds, le plus grand de tous les troubadours
N'est plus qu'un enfant nu qui sourit gentiment.
L'espoir est une fleur qu'arrose la passion.
Je serai, pour vous plaire, un paisible jardin,
Où de jolis sonnets viendront en procession
Vous chanter les plaisirs qu'a seul le baladin.
Alors le feu nouveau qui anime les âmes
Viendra ressusciter votre talent extrême.
Vous serez la plus grande et belle de ces dames
Qui ont, entre leurs mains, la magie du poème.
Guy DELVIG
27/11/2020
Absence,
J'avais fait le plein de tendresse,
D'amour, d'espoir et de baisers,
Le jour naissant, avec sagesse,
Je venais vous les raconter.
Ma mémoire si florissante,
Dictait ses mots sur le papier,
Et ma plume obéissante,
Venait dès lors vous les confier.
J'ai joué de mes sentiments,
Était-ce faux, était-ce vrai
Quand je parlais de mes amants,
De mes amours de mes aimés ?
Je me suis nourrie de mes rêves,
L'espoir fait vivre et j'ai vécu,
À présent s'installe une trêve,
Mes rimes sont moins assidues.
Les ors d'automne trépassés
Laisseront place à la froidure,
Mais rien ne viendra effacer
Un poème et son doux murmure.
© Danièle Labranche — avec Daniele Labranche.

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