Anachorète.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 10 lecture
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Un jour je m’en irai, tel un anachorète 
Crier dans le désert on m’entendra peut être. 
Mes mots dans le silence emportés par les vents 
Atteindront-ils, qui sait,  les oreilles des gens ?

J’écrirai sur le sable des paroles éphémères 
Comme le sont nos vies, à tous sur cette terre.
Elles seront effacées, comme le sont nos noms
Quels que soient les tombeaux, où nous nous recueillons.

Je confierai mes pleurs, aux souffles du hasard
Pour qu’ils aillent planer sur les Grands Boulevards,
Où se pressent, aveugles, ceux qui vont au bazar
Gaspiller de leur temps, qui est pourtant si rare.

Ni Teilhard, ni Monod, je ne suis Théodore 
De ces hommes là, que tant de gens adorent, 
Sans pourtant écouter ou entendre leur voix 
Simplement éblouis, de leurs étranges exploits.

Je ne partirai pas explorer les déserts 
C’est au milieu des hommes, que j’écrirai mes vers.
Qu’ils parviennent parfois à les toucher au cœur 
Pour conjurer, j’espère, un peu de leurs malheurs.
Pierre Jean Boutet - Logo
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