A Tombouctou comme à L.A.

De Stockholm à Samarcande
De New York à Johannesburg 
Tous les hommes se demandent
Dans les villes et dans les bourgs

Où nous mènent les temps qui viennent ?
Que ce soit Paris ou bien Vienne
Mêmes questions sur leurs lèvres 
A Tien An Men ou rue de Bièvre.

Qui tient le manche du destin 
A Washington ou à Pékin  ?
Qui connaîtrait le bon chemin
Soit à Moscou soit à Nankin.

Comment faire pour que ça change
À Ankara ou chez les anges ?
On ne fait rien c’est très étrange 
Ni au Brésil ni à Hayange.

Les glaciers fondent et la mer monte
Un peu partout elle se démonte 
À Rio tout comme à Tokyo
Dans les rues s’échouent les bateaux.

Les forêts brûlent, il fait trop chaud
À Athènes ou à Porto
Les sols s’écroulent, l’eau ne s’écoule 
A Istanbul comme à Séoul.

Mais les puissants de ça se moquent
Qu’ils soient chinois ou amerloques 
Ils se construisent des bunkers
A Auckland ou à Albuquerque.

Son sort semble à présent scellé 
À Tombouctou comme à L.A.
L’humanité s’est fourvoyée 
Et ses espoirs se sont noyés.