A sa convenance.
Publié le 03 août 2025
2 minutes de lecture
9 lecture
(0)
Du beau temps il était il n’y a si longtemps
L’homme dans mon pays d’en avoir très content.
Du soleil, de l’air chaud, du ciel bleu sans nuage
Il n’y voyait toujours que des avantages.
Mais après plusieurs mois de ce temps chaud et sec
Le voilà qu’il en prend un grand coup sur le bec
Et se met sans vergogne à implorer la pluie
Voulant se promener avec un parapluie.
Quand la pluie adviendra et même si c’est tard
Il s’écriera de joie si elle n’est avare
Priant pour qu’elle tombe alors en abondance
Et en se réjouissant de voir tourner sa chance
Vive donc le ciel gris, les nuages, et l’orage
Les averses bénies, les journées de grisaille.
Mais que dure ce temps, quand l’eau tout envahit
L’homme dira très fort, vite, une éclaircie !
Car cela lui ressemble, il veut qu’à sa demande
La nature et le temps soient à sa convenance,
Que les choses autour à lui plient et se rendent
Qu’elles soient au service de sa magnificence.
N’est-ce pas cette erreur dans ce rapport au monde
Qui l’a souvent conduit aux pires solutions.
N’a-t-il envisagé au moins quelques secondes
Que la terre n’avait à faire soumission ?
L’homme dans mon pays d’en avoir très content.
Du soleil, de l’air chaud, du ciel bleu sans nuage
Il n’y voyait toujours que des avantages.
Mais après plusieurs mois de ce temps chaud et sec
Le voilà qu’il en prend un grand coup sur le bec
Et se met sans vergogne à implorer la pluie
Voulant se promener avec un parapluie.
Quand la pluie adviendra et même si c’est tard
Il s’écriera de joie si elle n’est avare
Priant pour qu’elle tombe alors en abondance
Et en se réjouissant de voir tourner sa chance
Vive donc le ciel gris, les nuages, et l’orage
Les averses bénies, les journées de grisaille.
Mais que dure ce temps, quand l’eau tout envahit
L’homme dira très fort, vite, une éclaircie !
Car cela lui ressemble, il veut qu’à sa demande
La nature et le temps soient à sa convenance,
Que les choses autour à lui plient et se rendent
Qu’elles soient au service de sa magnificence.
N’est-ce pas cette erreur dans ce rapport au monde
Qui l’a souvent conduit aux pires solutions.
N’a-t-il envisagé au moins quelques secondes
Que la terre n’avait à faire soumission ?

Connectez-vous
pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.