À chacun sa raison.
Publié le 03 août 2025
moins d'une minute de lecture
8 lecture
(0)
Comme je m’éloignai de la fureur des villes
Pour arpenter enfin des chemins plus tranquilles,
Je pus dans ce silence, peuplé de mille bruits
De ma propre pensée cueillir alors les fruits.
J’avançais paresseux, d’un pas lent et craintif
Évitant les cailloux sous mes pieds, attentif
À l’abeille affairée comme à la sauterelle,
Au joyeux papillon comme à la tourterelle.
Pour ces modestes vies, je n’étais rien de plus
Qu’une perturbation passagère, pas plus.
Elles étaient trop tournées vers leurs propres desseins
Nous étions tous parties, de nature, en son sein.
Même l’orgueilleux lys ou le coquelicot
N’avaient pour eux en tête que l’insecte ami
Qui viendra sûrement prélever son écot
Au cœur de la corolle où, malins, ils l’ont mis.
Quant à moi me disais-je qu’elle est donc la raison
Pour laquelle je vais, pour laquelle je suis ?
Il se trouve, sais-tu, que j’ai dans ma maison
Une femme aimante et une tendre amie.
Pour arpenter enfin des chemins plus tranquilles,
Je pus dans ce silence, peuplé de mille bruits
De ma propre pensée cueillir alors les fruits.
J’avançais paresseux, d’un pas lent et craintif
Évitant les cailloux sous mes pieds, attentif
À l’abeille affairée comme à la sauterelle,
Au joyeux papillon comme à la tourterelle.
Pour ces modestes vies, je n’étais rien de plus
Qu’une perturbation passagère, pas plus.
Elles étaient trop tournées vers leurs propres desseins
Nous étions tous parties, de nature, en son sein.
Même l’orgueilleux lys ou le coquelicot
N’avaient pour eux en tête que l’insecte ami
Qui viendra sûrement prélever son écot
Au cœur de la corolle où, malins, ils l’ont mis.
Quant à moi me disais-je qu’elle est donc la raison
Pour laquelle je vais, pour laquelle je suis ?
Il se trouve, sais-tu, que j’ai dans ma maison
Une femme aimante et une tendre amie.

Connectez-vous
pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.